Philippe BRIHAT peint depuis plus de 35 ans, fidèle au monde artistique qu'il a patiemment construit.

Ses compositions mettent en scène les objets qu'il collectionne dans son atelier, les jouets de son enfance ou de celle de ses enfants et tout un bestiaire d'oiseaux, de poissons et de dinosaures en des espaces où l'homme semble absent. Pourtant les indices de sa présence abondent. D'abord évidentes : figurines de cow-boys, d'indiens, de chevaliers ou maquettes de voiliers laissées là par quelque garçonnet distrait. Ensuite allusifs, puisqu'en l'absence de leur propriétaire, jouets et animaux commencent à s'animer d'une vie propre et à adopter des attitudes anthropomorphes. […]

Puisant dans ses souvenirs d'enfance, Philippe BRIHAT fait appel aux jouets et à sa vraisemblable nostalgie d'un environnement naturel apaisé pour figurer, de façon symbolique, un monde adulte où la violence est omniprésente. S'il se limitait à cela le propos du peintre, aussi émouvant soit-il, demeurerait banal. Car au-delà de ce constat, l'artiste s'avère philosophe. Bien que figurant les forfaits de ces barbares lilliputiens, le peintre nous montre à l'envie leurs gesticulations dérisoires. Refusant de retenir l'homme comme acteur principal de l'histoire, Philippe BRIHAT le questionne : agressif dans - et envers- son environnement, l'homme ne demeure-t-il pas le jouet de forces qui le dépassent ?

Extraits de presse.